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Convention Origami de Lyon 2024 : un an après, mes souvenirs et mes coups de cœur

L’édition 2024 de la Lyon Ultimate Origami Convention a eu lieu il y a environ un an… et je n’avais toujours pas pris le temps de vous en parler ! Mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas ? 

Dans quelques heures, je retournerai à Lyon pour l’édition 2025, et j’avais envie de revenir sur mes coups de cœur de l’an dernier. Entre redécouverte du wet folding, ateliers passionnants et rencontres inspirantes, cette édition 2024 a été un véritable plaisir pour les yeux et pour les mains.

Redécouverte et amour du wet folding

Lors de cette édition, j’ai eu la chance d’assister à plusieurs ateliers autour de cette technique. Si vous ne savez pas ce qu’est le wet folding, j’en parle en détail dans cet article De l’origami au quilling : explorez les nombreuses techniques de l'art du papier et dans celui-ci Quand le papier prend vie : mon aventure à la Convention d’Origami de Lyon 2023

Lors de l’édition précédente en 2023, j’ai découvert le wet folding avec Jonathan Rebouillat et je suis tombée amoureuse de cette technique si particulière. Quand j’ai vu le programme des ateliers de l’édition 2024, avec plein de wet folding, j’étais aux anges. Le célèbre origamiste allemand Daniel Chang faisait partie des invités VIP, mais il n’a malheureusement pas pu venir à la convention en raison d’un problème de santé. Mais heureusement, cette convention internationale regorge toujours d’artistes incroyables du monde entier, et ses ateliers de wet folding ont pu être remplacés et animés par d’autres origamistes utilisant cette technique comme Steve De Clercq ou David Gache. J’étais donc sauvée ! 

Voici les origami en wet folding que j’ai plié lors de cette édition de 2024. 

Le renard de David Gache

J’ai d’abord participé à l’atelier animé par David Gache, artiste allemand spécialisé dans cette technique de papier humide. Ses sujets de prédilections sont les êtres vivants (humains ou animaux). Pour en savoir plus sur son travail, je vous invite à visiter sa page Instagram

Les ateliers de Lyon durent en général 2h30 et selon l’atelier et l’artiste, nous pouvons plier un ou plusieurs origami. Pour cet atelier, David avait choisi de nous enseigner son renard. Pour plier un origami en wet folding ou papier humide, il est essentiel d’utiliser un papier très épais comme le papier aquarelle (entre 185 et 300g/m²). Pour ce renard, nous sommes partis d’une base rectangulaire, et nous avons suivi les conseils de David. J’ai trouvé cet atelier assez difficile. Comme vous pouvez le voir, aucun pli n’est précis, tout est suggéré. Contrairement à l’origami traditionnel ou tout le monde suit chaque étape à la lettre, là, les plis et les points de repère ne sont pas précis. Le but étant de se rapprocher le plus possible du modèle de base. Il s’agissait presque d’une sculpture. 

L’un des défis du wet folding, c’est de trouver le bon équilibre : si le papier n’est pas assez mouillé, il reste rigide et difficile à modeler, mais trop d’eau le fragilise et rallonge le temps de séchage.

Nous avons commencé par les oreilles et fini par la queue du renard. 

Et voici le résultat final. Dites moi en commentaire ce que vous en pensez. 

Voici mon renard en wet folding

 

Et celui de David. Crédit photo : David Gache (Gachepapier)

Le flamant rose de Steve De Clercq

Le deuxième wet folding que j’ai réalisé est le flamant rose de Steve de Clercq, un de mes coups de cœur de cette édition. Steve vient de Belgique et sa spécialité est le wet folding. Il crée également des œuvres plus traditionnelles et des tessellations. Si vous souhaitez en savoir plus sur son travail, voici son compte Instagram

La base de ce flamant rose est une feuille d’aquarelle triangulaire. Contrairement au renard, cet origami en wet folding comportait beaucoup de plis classiques comme dans l’origami traditionnel, surtout au début. Mais bien sûr tout en humidifiant le papier épais pour pouvoir le plier facilement. J’ai tellement pris de plaisir à plier cet origami, et le résultat est incroyable ! Les courbes sont douces, les détails sont fins. Comme quoi avec de l’entraînement et un bon professeur, on arrive à faire de belles choses ! La plupart de mes origami sont stockés dans des boîtes à la maison, surtout par manque de place, mais cet origami trône sur ma bibliothèque depuis un an tellement j’en suis fière. 

Voici mon flamant rose

Et celui de Steve. Crédit photo : Steve De Clercq

Plutôt ressemblant, non ?

La tête de lapin de Steve De Clercq

Encore un atelier wet folding animé par Steve de Clercq. La base de ce pliage est une feuille d'aquarelle triangulaire. La partie la plus difficile de cet origami est la sculpture des yeux et surtout de faire en sorte qu’ils soient symétriques et identiques. Mon origami n’est pas trop symétrique comme vous pouvez le constater. J’ai pris beaucoup de plaisir à plier ce modèle mais le résultat final aurait pu être mieux. 

Mon wet folding

Et celui de Steve De Clercq. Crédit photo : Steve De Clercq

Et les œuvres de plusieurs participants de l'atelier. Le mien est au deuxième plan à droite.

 

Lors de cette édition, je ne pensais pas replonger aussi profondément dans le wet folding, et pourtant… cette technique m’a de nouveau complètement captivée. Le fait d’humidifier le papier pour le rendre plus malléable transforme littéralement la manière de plier : les gestes deviennent plus doux, plus instinctifs, presque sculpturaux. 

Ce que j’aime dans le wet folding, c’est la sensation amplifiée du toucher : le papier devient plus vivant, les formes sont plus douces et chaque modèle raconte une histoire pleine de poésie. Les plis sont moins rigides et mécaniques. Également, la liberté d’interprétation est plus grande que l’origami traditionnel. 

Depuis mes débuts en origami, j’ai eu la chance d’assister à plusieurs ateliers et démonstrations autour de cette technique du wet folding. Ce qui est intéressant c’est que chaque artiste a sa manière de l’aborder : certains travaillent dans la précision géométrique, d’autres dans la spontanéité des formes. J’ai également remarqué que, contrairement à l’origami traditionnel, les modèles en wet folding ne partent pas toujours d’une base carrée, mais peuvent aussi être réalisés à partir de formes variées : bandes, rectangles, triangles ou d’autres encore selon l’inspiration du plieur.

De mon côté, j’ai surtout pris conscience que c’est dans cette approche libre et expressive que je prends le plus de plaisir à plier. Je vais essayer de plier plus de wet folding dans le futur. 

Mon atelier coup de cœur : le buste de João Charrua

S’il y a bien un moment qui m’a marquée pendant cette convention, c’est l’atelier du buste animé par João Charrua. Cet artiste vient du Portugal et plie surtout des bustes et des masques. Voici sa page Instagram

D’ailleurs, cet atelier n’était vraiment pas comme les autres. Les ateliers “officiels” de la convention ont normalement lieu en journée, entre 10h et 19h30. Celui-ci était initialement programmé le samedi de 17h45 à 19h30, mais il tombait en même temps que l’atelier du flamant rose de Steve De Clercq, que je ne voulais surtout pas manquer. Après coup, j’ai appris que la salle était pleine à craquer, et beaucoup de personnes intéressées n’ont pas pu y assister.

Pour remédier à cela, João a eu la gentillesse de proposer une nouvelle session le soir même, après les conférences, à partir de 22h. Résultat : un atelier origami nocturne, de 22h à minuit, avec une salle de nouveau bondée ! Le pauvre João pensait faire une petite séance tranquille avec six ou sept personnes, mais l’information a rapidement circulé (moi y compris) et l’atelier improvisé a fait salle comble de nouveau.

J’ai adoré ce moment : l’ambiance était détendue, passionnée, presque magique. Une belle parenthèse créative en fin de journée. 

Son travail m’a fascinée : un savant mélange entre structure, émotion et abstraction. Plier un visage, c’est quelque chose que je n'avais jamais fait, et avec João, chaque pli semblait raconter une histoire, chaque courbe révélait un trait du visage, une expression. Chaque pli était un réel plaisir !

Ce qui m’a marquée, c’est la liberté qu’il laissait à chacun. Pas de “bonne” ou de “mauvaise” manière de plier, juste une invitation à s’approprier le modèle, à ressentir la matière et à exprimer quelque chose de personnel. 

Résultat : chacun est reparti avec un buste unique, à son image. Un gros nez, un petit nez, des lèvres pulpeuses, des lèvres fines, de grandes oreilles…

Ces deux modèles ont été pliés par moi-même

Quelques origami de  João. Son buste enseigné lors de l'atelier est en bas à droite.

C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie de continuer à plier des masques. Ce format me parle énormément : il permet d’explorer le visage humain, les émotions, tout en laissant une grande liberté artistique, comme le wet folding. J’ai déjà quelques idées en tête pour mes prochains pliages de masques, mais je n’ai pas encore pris le temps de le faire. 

Je vous ai présenté les ateliers qui m’ont particulièrement marqué, mais les autres ateliers auxquels j’ai participé étaient très plaisants aussi. Cette année, je me suis interdite de participer à des ateliers trop difficiles. Je ne voulais pas revivre le cauchemar de l’année précédente : le mammouth du célèbre origamiste chinois Syn. Je vous invite à lire le paragraphe “Le mammouth de Syn” dans cet article de blog : Quand le papier prend vie : mon aventure à la Convention d’Origami de Lyon 2023. J’étais ressortie de cet atelier complètement vidée, épuisée, avec un mal de tête énorme. Quand on veut progresser dans quelque chose : il faut y aller petit à petit et ne pas sauter des étapes en voulant faire des choses trop compliquées. Je pense que vous connaissez tous cela. Par exemple, si tu débutes en couture, tu ne vas pas commencer par coudre un manteau avec doublure ou un sac à main en cuir, tu vas commencer par des lingettes lavables ou des tote-bags. Et bien c’est pareil pour l’origami. Il faut trouver le bon équilibre pour progresser tout en prenant du plaisir. Si c’est trop dur, on lutte, on se décourage et on peut facilement abandonner. Pas question d’abandonner pour moi ! Cette année-là, j’ai choisi des ateliers qui me ressemblaient : pas trop difficiles, mais avec juste ce qu’il faut de défi pour progresser.

Alors je vous présente mes autres créations de cette édition 2024.

Un origami modulaire enseigné par Alizée Glasser. Je suis une grande fan de ses ateliers, avec des modèles uniques et originaux et très agréables à plier.

 

Oriol Esteve en train de nous apprendre à plier son serpent en origami

 

Le résultat final du serpent d'Oriol Esteve

 

Un cheval ailé, par Dominik Kazus

 

La rosace en origami avec du papier métallisé, par Hubert Villeneuve

 

La feuille à mi parcours

Des petits escargots en origami. Atelier improvisé. Modèle conçu par Meng Weining.

Une communauté toujours aussi passionnée

Comme chaque année, l’ambiance à la convention était chaleureuse et bienveillante. J’ai eu le plaisir de revoir des visages familiers de l’édition précédente, et de retrouver cette atmosphère unique faite d’échanges, de rires et d’entraide.

De gauche à droite : Aurélien, Soléna, Paul, Marie-Alix, moi et Nicolas

Certaines amitiés nées en 2022 et/ou 2023 se sont renforcées cette année, et c’est aussi ce qui rend cet événement si spécial. On y vient pour les origami, mais on y revient aussi pour les gens.

Voici ce que j’ai retenu de cette édition de 2024 : 

  • Le wet folding est définitivement la technique qui me correspond le plus : un vrai coup de cœur artistique.

  • Parfois, il vaut mieux choisir des ateliers moins complexes pour profiter pleinement du moment et se laisser porter par la créativité.

  • Chaque pli est une rencontre, une émotion, une façon de raconter quelque chose de soi à travers le papier.

J’ai tellement hâte de retrouver tous mes amis d’origami et de découvrir de nouvelles techniques ce week-end lors de l’édition 2025. Avec plusieurs ateliers de wet folding au programme, je ne pouvais pas rêver mieux ! Et promis, je ne mettrai pas un an à vous raconter tout ça sur le blog !

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